Dégât des eaux !

Publié le par Sylvie Vassallo

 

eaueau2.jpgL’eau est un bien fragile, elle devrait donc être gérée publiquement et en toute transparence. Voilà ce que vient de confirmer à sa façon un rapport de la Chambre Régionale des Comptes en critiquant sévèrement le contrat de "régie intéressée" dont bénéficie Veolia :  au sujet des conditions de réalisation des travaux d’entretien du réseau que Véolia réalise sans aucune mise en concurrence. « En trois ans, de 2005 à 2007, il a ainsi été réalisé un montant de 186 millions d’euros de travaux et de prestations d’ingénierie, en méconnaissance des règles du code des marchés publics ». Mais aussi pour « l’utilisation d’une comptabilité tronquée, réduite aux seuls comptes de charges et de produits, (…) qui constitue une entorse aux principes de base en matière de comptabilité ». 

Dans sa conclusion, le rapport indique que le nouveau contrat qui doit démarrer au 1er janvier 2011 sera certes amélioré mais qu’ : « il n’en reste pas moins que le nouveau dispositif n’apporte pas de solutions entièrement satisfaisantes (à tous les) problèmes exposés ».

Il faut se souvenir que selon les sources ces surfacturations avaient été estimées de 45 à 90 millions par an de contrat. Il y a donc de quoi s’étonner que les délégués du  Sedif qui doivent voter le 24 juin, pour choisir l’entreprise la mieux à même de gérer le futur contrat de production et distribution de l’eau, aient appris le 18 mai par voie de presse qu’ils n’auront qu’un seul et unique choix : Véolia qui reste seule en lice pour la mise au point définitive du contrat.

L’enjeu est gigantesque : le contrat représente pour son bénéficiaire 375 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Ceci explique peut-être cela. Tout cela, montre à quel point il est urgent de faire progresser la transparence en matière de gestion de l’eau et d’accroître les droits démocratiques des élus et des usagers, indispensable aussi obtenir d’obtenir que le prix de l’eau baisse et que les surcoûts liés à la surfacturation soient remboursés.

 

 

 

 

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